La recherche artistique d’Alexandra Arango est axée sur le dessin à plusieurs échelles et sur plusieurs médiums. Après le dessin sur papier, elle s’est tournée vers le dessin performatif et le dessin sur mur dans l’espace public.

Son travail explore l’animalité et la « naturalité » des êtres, construisant un imaginaire par lequel elle exprime, de façon à la fois ludique et consciente, des sentiments de son passé liés à une société conflictuelle comme celle de son pays d’origine, la Colombie.

​

​Géographies fait référence au territoire et à ses accidents, au sens tant littéral que métaphorique du terme. Les thèmes de l’appartenance et de la lutte pour le territoire sont très présents mais abordés depuis une optique personnelle. 
C’est ainsi qu’une sorte de carte imaginaire prend forme tout au long des quatre salles. 
Celle-ci dessine un paysage à la fois concret et imagé, vu depuis la vision intime de l’artiste et en passant par des faits historiques et réels disséqués au travers du dessin. 

Cette carte imaginaire se divise en 4 parties : géographie de l’intime, géographie de la violence, géographie de la conquête de l’Amérique et géographie du pouvoir. 

La nature, très présente, est plus qu’un environnement, elle est un acteur à part entière – comme scène où se déroulent les batailles, comme lieu de rêve pour les conquistadors espagnols, comme lieu de mémoire individuelle et collective, comme lieu de nostalgie pour l’artiste.