Olivier Debré (1920-1999), chef de file de la Nouvelle Ecole de Paris, est un représentant majeur de l’abstraction lyrique.

 

Il pratiqua d'abord une manière expressionniste, puis dès 1943, une abstraction admettant de lointaines références à la réalité.

 

Inspiré par la calligraphie, il réalise à partir des années 1950 des œuvres à la fois image du corps et idéogrammes qu’il nomme « signes – personnages ». Caractérisées par leur verticalité, elles expriment le corps à travers la gestualité du signe.

 

Dès 1958, l'usage du fusain contribuera à la création de grands « signes-paysages ».

 

L’espace devient beaucoup plus fluide, résultat de sensations, d'impressions décantées à l'extrême et matérialisées seulement par la couleur. Son champ privilégié, souvent monochrome, est rehaussé çà et là par quelques accidents.

 

L’exposition « 50 ans d’estampes » présente, à partir d’une sélection d’œuvres, une pratique qui a toujours accompagné le travail pictural d’Olivier Debré.

 

 

« Pour moi la différence entre gravure et peinture est évidente : mes tableaux sont colorés et de grandes dimensions, la gravure me donne l’opportunité de définir dans une moindre dimension une chose, que je vais, ou que j’ai développé en peinture… C’est un peu réducteur, car il y a une joie inhérente à la pratique de la gravure, un plaisir, un désir, de pénétrer la matière, d’inciser la plaque ». 1995